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A satellite being destroyed by intense solar radiation during an imagined future extreme solar storm. Illustration generated by MS Copilot, from an idea by Bjorn Ulfsson, CTIF.
28 Oct 2025

L'Europe simule une tempête solaire catastrophique : Toutes les communications électroniques et la navigation seraient anéanties par un événement du niveau de Carrington

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L'Agence spatiale européenne (ESA) a réalisé sa simulation de tempête solaire la plus extrême à ce jour, à tel point qu'aucun engin spatial n'y survivrait. qu'aucun vaisseau spatial n'y survivrait si sévère qu'aucun engin spatial n'y survivrait si elle se produisait dans la vraie vie.

Comme CTIF.org l'a déjà signalé, les autorités du monde entier, ainsi que certains services d'incendie, commencent à se préparer à l'éventualité d'une tempête solaire d'une puissance catastrophique et/ou d'une tempête géomagnétique similaire à l'événement de Carrington de 1859, lorsque les lignes télégraphiques ont fondu et que les stations télégraphiques ont pris feu en raison de l'intensité du rayonnement solaire.

Toutes les communications électroniques sur Terre anéanties

"Pas de communication ni de navigation, électronique défectueuse et risque de collision. Au centre de contrôle des missions de l'ESA à Darmstadt, les équipes ont été confrontées à un scénario inédit : une tempête solaire d'une ampleur extrême. Heureusement, ce cauchemar ne s'est pas déroulé dans la réalité, mais dans le cadre de la campagne de simulation de Sentinel-1D, qui repousse les limites de l'exploitation des engins spatiaux et de la préparation aux conditions météorologiques de l'espace.

Avant chaque lancement de l'ESA, les équipes de mission sont soumises à une phase de simulation rigoureuse qui permet de répéter les premiers instants d'un satellite dans l'espace, tout en préparant le contrôle de la mission à toute anomalie. Depuis la mi-septembre, les équipes du Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) de l'ESA, à Darmstadt(Allemagne), sont plongées dans des simulations pour Sentinel-1D, dont le lancement est prévu le 4 novembre 2025.

Pour modéliser l'un des scénarios les plus extrêmes, les responsables des simulations se sont inspirés du tristement célèbre événement de Carrington de 1859, la plus forte tempête géomagnétique jamais enregistrée. L'exercice a reproduit les effets d'une tempête solaire catastrophique sur les opérations satellitaires afin de tester la capacité de l'équipe à réagir sans navigation satellitaire et en cas de graves perturbations électroniques.

"Si un tel événement devait se produire, il n'y aurait pas de bonnes solutions. L'objectif serait de maintenir le satellite en sécurité et de limiter les dégâts autant que possible", explique Thomas Ormston, directeur adjoint des opérations spatiales pour Sentinel-1D.

Dans le cadre de cette campagne, le Bureau de météorologie spatiale de l'ESA a activé son Centre de sécurité spatiale, inauguré en 2022 dans le cadre de l' engagement croissant de l'ESA en faveur de la sécurité spatiale. Le Bureau des débris spatiaux de l'ESA et les responsables de l'exploitation des engins spatiaux d'autres missions en orbite terrestre de l'ESA se sont également joints à l'exercice pour renforcer le réalisme, en simulant les impacts et la coordination entre les missions".

Tiré de Phys.org : https://phys.org/news/2025-10-space-weather-drill-simulates-carrington.html


☀️ Simuler l'impensable

La simulation, qui s'est déroulée au centre de contrôle des missions de l'ESA à Darmstadt, en Allemagne, s'est inspirée du tristement célèbre événement de Carrington de 1859, l'orage géomagnétique le plus puissant jamais enregistré. Cette tempête historique a perturbé les systèmes télégraphiques et illuminé le ciel d'aurores jusqu'au sud des Caraïbes. Mais dans le monde hyperconnecté d'aujourd'hui, un événement similaire pourrait paralyser les satellites, les réseaux électriques et les communications mondiales.

L'exercice de l'ESA s'inscrivait dans le cadre des préparatifs de la mission Sentinel-1D, un satellite radar dont le lancement est prévu en novembre 2025. La simulation a permis de tester la façon dont les opérateurs des engins spatiaux réagiraient à une supertempête solaire qui se déroulerait en trois phases dévastatrices :

  1. Éruption solaire de classe X: En l'espace de huit minutes, un rayonnement intense a perturbé les systèmes radar, GPS et de communication.
  2. Tempête de particules à haute énergie: Quelques minutes plus tard, un barrage de protons et d'électrons bombarde les satellites, corrompant les données et endommageant l'électronique.
  3. Éjection de masse coronale (CME): Environ 15 heures plus tard, un énorme nuage de plasma s'est heurté au champ magnétique terrestre, gonflant la haute atmosphère et augmentant la traînée des satellites jusqu'à 400 %.

La simulation a révélé comment un tel événement pouvait se répercuter en cascade sur les systèmes : défaillances des satellites, pertes de navigation, surcharges des réseaux électriques et même perturbations des pipelines. Le Bureau de la météorologie spatiale et le Bureau des débris spatiaux de l'ESA ont coordonné plusieurs missions pour simuler une prise de décision en temps réel dans des conditions extrêmes.

La Terre en état d'alerte

L'exercice intervient dans un contexte d'activité solaire accrue. Selon le Times of India, les scientifiques ont récemment observé une tempête solaire qui a dévasté l'ionosphère de Vénus, arrachant des particules atmosphériques et perturbant les champs magnétiques. Les experts préviennent que la Terre pourrait être la prochaine victime, surtout à l'approche du maximum solaire, lepic du cycle d'activité solaire de 11 ans.

Se préparer à l'inévitable

Les responsables de l'ESA ont insisté sur le fait qu'il ne s'agit pas de savoir si une tempête solaire majeure frappera la Terre, mais quand. Pour améliorer les capacités d'alerte précoce, l'ESA prépare la mission Vigil, un engin spatial qui surveillera le soleil depuis le point de Lagrange L5 à partir de 2031. Son objectif : détecter les éruptions solaires avant qu'elles n'atteignent la Terre et donner aux opérateurs le temps de protéger les infrastructures critiques.

Sources : Space.com

Space.com - L'ESA simule une tempête solaire catastrophique

Times of India - (en anglais) La Terre en alerte après la tempête de Vénus

Phys.org : https://phys.org/news/2025-10-space-weather-drill-simulates-carrington.html

Crédit d'illustration : éruptions solaires frappant la Terre vues de l'espace. Un satellite détruit par d'intenses radiations solaires au cours d'une tempête solaire extrême imaginée pour l'avenir. Illustration générée par MS Copilot, à partir d'une idée de Bjorn Ulfsson, CTIF.

⚡ Chronologie de l'impact des tempêtes solaires : Points forts de la simulation de l'ESA

Ce guide visuel présente les trois phases critiques d'une tempête solaire catastrophique, sur la base de la simulation 2025 de l'ESA :

1. Éruption solaire de classe X

  • Temps : T = 0 minute
  • Impact : L'irradiation immédiate perturbe le GPS, les radars et les communications.
  • Risque : perte de navigation, interférences avec l'aviation, dégradation du signal satellite

2. Tempête de particules à haute énergie

  • Temps : T = +10 minutes
  • Impact : Les particules chargées corrompent les composants électroniques et les données des satellites.
  • Risque : défaillance des satellites, perte de données, exposition accrue des astronautes aux rayonnements.

3. Éjection de masse coronale (CME)

  • Temps : T = +15 heures
  • Impact : Un nuage de plasma massif frappe la magnétosphère terrestre.
  • Risque : tempêtes géomagnétiques, surcharges des réseaux électriques, augmentation de la traînée des satellites (jusqu'à 400 %), perturbations des pipelines.

🕰️ Référence historique

  • Événement de Carrington (1859) : Première tempête géomagnétique enregistrée ; a perturbé les systèmes télégraphiques et provoqué des aurores dans le monde entier.

Vulnérabilités modernes

  • Systèmes critiques à risque :
    • Réseaux électriques
    • Réseaux de communication
    • Satellites et GPS
    • Aviation et pipelines

Mission Vigil de l'ESA (2031)

  • Surveillera l'activité solaire à partir du point de Lagrange L5
  • Conçue pour fournir des alertes précoces en cas d'éruptions solaires
  • Vise à protéger les infrastructures et les engins spatiaux des futures tempêtes solaires.